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Correspondance




L'origine du mot arbre se retrouve dans différents langages. En hébreu, l'arbres se dit ets, mot possédant la même racine que le mot os (etsem) et qui signifie également la substance, l'essence. Or, le tronc de l'arbre est l'analogue de l'os et sa sève est analogue à la moelle osseuse, lieu de synthèse du sang !


En celte, la racine ar signifie la terre. Cette racine à donné naissance à des noms de lieu :

Armor, terre sur la mer

Ardenne, terre des racines profonds,

Arménie, terre des pierres,

Arverne, terre des aulnes

L'arbre est considéré comme un prolongement de la terre amené à un niveau supérieur.


Pour les indiens, les arbres et les montagnes ont le même caractère d'immobilité. Néanmoins, en fonction de la loi taoïste du Yin et du Yang, ce qui est immobile extérieurement, renferme toujours quelque chose de mobile intérieurement, telle la sève de l'arbre.


Les anciens étaient plus sensibles à la fécondité de l'arbre, à son appartenance à la terre-mère, à son côté maternel. Le mot latin arbor, de nature féminine, est associé au concept de mère productrice de fruits.

En grec, en latin, les arbres sont toujours féminin, même si leur terminaison présente, le cas est fréquent, un caractère masculin. En français, en anglais et en allemand, les noms des arbres est très souvent masculin.


On perçoit également toute l'analogie présente entre la racine d'un arbre, celle d'un mot, d'une dent ou d'un mal, mais également entre la feuille de l'arbre et la feuille de papier ou entre le nerf et la nervure.

Cette analogie se retrouve au niveau anatomique dans le liber, pellicule formée de cellules empilées comme les feuilles d'un livre situées entre le bois et l'écorce. Partie vivante de l'arbre, elle véhicule la sève élaborée dans les feuilles jusqu'aux racines.


En herboristerie, le liber est dénommé aubier (ex : aubier de tilleul). En réalité, cette partie de l'arbre était autrefois récoltée et traitée par écrasement en feuillet à écrire. Cette force de vie qui est dans l'arbre a été divinisée.


L'arbre est connaissance et le liber à donc donné son nom au livre, attendu qu'on a écrit anciennement dessus, le papier étant considéré comme du bois qui parle. Tous deux véhiculent quelque chose de vivant.

Cette parenté se retrouve dans le mot boscus qui a donné bois, bosquet, buche, et dans les mots allemands buche, qui signifie hêtre, et Buch qui comme le mot anglais book, signifie livre. Ne dit-on pas des étudiants qu'ils bûchent ?


L'arbre, depuis l'Antiquité, symbolise la figure du sage et est une métaphore des vertus positives. Il a ses racines dans la terre et la couronne dans le ciel, se régénère grâce à l'énergie qui circule entre ces deux éléments. C'est donc une connexion entre le ciel et la terre, entre le Yin et le Yang. Ses branches s'étirent vers l'infini et ses racines vers le centre de la terre.

La symbolique de l'arbre la plus connue est celle de la vie, représentant l'évolution perpétuelle, toujours en ascension verticale, montant vers le ciel.

En plus d'être source de sagesse, il est une symbole d'espoir, d'abondance, de résistance, de croissance, d'immobilité et de calme.

Cet élément très précieux de la nature est vénérable pour sa longévité, sa résistance et ses caractéristiques esthétiques (floraison, couleur des feuilles, structure).


L'arbre calendrier

Les ancêtres celtes réglaient leurs activités agricoles, sociale et culturelles en accord avec un calendrier lunaire basé sur les arbres et sur les rythmes de la nature.

Cette philosophie de la vie, que les bardes celtes on chantée, mêlant dieux, héros, arbres et animaux, célèbre les cycles naturels de la vie et de l'éternelle transformation. Transformation que nos sociétés tentent de nier et de figer, perdant ainsi le sens d'une certaine évolution inéluctable que mythes et légendes véhiculent. Bien qu'elle soit de nos jours un élément anachronique, reléguée par les pseudo-scientifiques au catalogue des superstitions, la lune est le premier élément de repère du temps chez les anciens. Chaque lunaison de l'année est associée à un arbre, évoquant les caratéristiques de cette période de 28 jours (la duré d'un cycle féminin) représentant ainsi une année de 364 jours. Ce calendrier irlandais a eu des équivalents dans de nombreux pays mais avec d'autres arbres. Il en reste des traces jusque dans la Bible.




Dans la mythologie égyptienne, le premier homme et la première femme ont émergé d'un arbre. Dans le cas de l'arbre égyptien, le sens englobe à la fois la vie et la mort.

L'arbre représente également le caractère cyclique de l'évolution cosmique : vie, mort et résurrection. Il pousse droit, perd ses feuilles et se régénère d'innombrables fois, meurt et renaît de façon cyclique, c'est donc aussi un symbole de fertilité. En ce sens, on suppose l'idée de l'arbre comme concentration de la source de vie. L'arbre cosmique représente le mâle et la femelle, sous forme de germes et de graines.



Le symbole de l'arbre entre en résonance avec la puissance psychique de notre imagination, il s'utilise pour les valeurs archétypales qu'il représente dans notre inconscient. La puissante organisation de l'arbre modélise celle de notre psychisme. L'arbre renvoie ainsi l'homme à sa nature profonde. Puisque l'arbre établit la communication entre le monde souterrain, la surface de la terre et le ciel, il procède de même dans l'homme, par l'intermédiaire des extraits de bourgeons.


Arbre sacré, arbre de vie, arbre cosmique, arbre du monde


Ce concept d'arbre cosmique se rencontre dans toutes les grandes traditions (Extrême-Orient, en Assyrie, à Babylone, en Egypte,...). Il apparaît dans la plupart de ces cultures comme une image du cosmos vivant en perpétuelle régénérescence comme le fait un arbre au cours des saisons, ce qui attire naturellement notre regard vers le haut.

L'arbre cosmique reflète l'unité absolue de l'univers, sa constitution et la place que l'homme y occupe, lui aussi comme symbole de la totalité du cosmos. Encore dénommé arbre du monde, l'arbre cosmique représente la manifestation spatiale des forces cosmiques à l'oeuvre dans l'univers, doté du pouvoir créateur, il rassemble le mobile et l'immobile.

L'arbre cosmique, emblème très sacré chez les Egyptiens, est symbolisé par le pilier Djed. Cette figure stylisée de l'axis mundi représente l'épine dorsale d'Osiris, analogue à notre colonne vertébrale, dans laquelle circulent les souffles de la vie cosmique.

Le pilier Djed constitue une forme de l'arbre cosmique à l'intérieur duquel Osiris attend sa résurrection, c'est à dire d'être pourvu de son corps de lumière d'origine divine. Ce symbole d'immortalité, de régénération, est mis en oeuvre dans le temple de Memphis, par la cérémonie de l'élévation du pilier Djed, figurant ainsi la résurrection de Dieu après ses funérailles.








L'arbre nous accompagne sur terre, du berceau au cercueil.

Le destin de l'homme et de l'arbre sont liés, tous deux retournent, ensemble, en cendres par le feu, lors de pratiques funéraires. Il en va de même avec l'arbre de mort symbolisé par le poteau de torture ou d'exécution. Qu'il soit arbre de pendaison ou sous forme de croix, il s'en écoule du sang.


Analogie Homme - Arbre

Une secrète intelligence relie l'homme à l'arbre, leurs analogies sont multidimensionnelles et à plusieurs niveaux d'interprétation, non seulement au niveau physique ou physiologique mais également psychologique. L'arbre représente l'un des grands archétypes de la psyché humaine, on pense à travers lui.

Le Tao te King, livre sur lequel se fonde la philosophie du grand philosophe chinois Lao Tseu, en son chapitre LXXVI, révèle la profonde unité de l'homme et de l'arbre.


L'arbre et les quatre éléments

L'homme et l'arbre sont unis intimement, physiologiquement et symboliquement par les quatre éléments. Leurs morphologie et physiologie respectives donnent lieu à un jeu d'analogies varié. Comme l'arbre, l'homme a besoin de terre, d'eau, d'air et de lumière pour vivre. L'arbre intègre les quatre éléments puisqu'il se nourrit d'eau par sa sève, d'air par ses feuilles, de terre qui s'intègre dans son bois et ses branches ; le feu jaillit de sa capacité calorifique ou de son frottement, que ce soit par l'action de l'homme ou celle de la foudre, mais également par la lumière qu'il capte par sa chlorophylle.

Lors du bourgeonnement, les feuilles sont en relation avec l'élément eau ; la sève monte à ce moment. Au cours du plein épanouissement des feuilles, c'est la pleine période de photosynthèse, ce sont l'air et la lumière qui agissent. Les couleurs de l'automne font ressortir un processus feu et l'hiver nous montre le côté terre, minéral de l'arbre, les bourgeons étant analogues à ce moment à des cristaux, des gemmes portés par cette masse minérale apparente. La gemmothérapie utilise la force de ces gemmes-bourgeons.

L'arbre est plus qu'un objet vivant, à lui seul c'est un véritable écosystème intégré supérieur à la somme de ses parties. Grâce à une force organisatrice exceptionnelle, il intègre les 4 éléments en une quintessence propre, véritable 5ème élément qui se retrouve dans le bourgeon, quintessence de la vie végétale en devenir.


L'arbre et l'être humain

Chaque arbre possède sa propre façon d'occuper l'espace. Son développement s'oppose aux forces de l'apesanteur terrestre. Les fleurs, les feuilles et les bourgeons répondent par contre aux forces cosmiques de la lumière et de la chaleur. Par analogie, l'être humain présente deux polarités : le corps, son aspect physiologique, anatomique et l'esprit, terme vague qui englobe à la fois les aspects psychique, émotionnel et spirituel.

On retrouve l'arbre à l'intérieur de l'être humain, un peu à la façon des poupées russes ; tous deux possèdent un volume permanent, avec un côté intérieur et un côté extérieur. Le maintien d'une température interne constante est vital, tant pour l'être humain que pour l'arbre.


L'arbre se développe principalement en surface extérieure (environ 1000m2 en surface foliaire), en poids (la plus grande masse organique vivante sur terre, supérieur à une baleine), en volume extérieur et en périphérie (les bourgeons sont en bout des branches).

L'homme, par contre, se développe en volume et en surface intérieur, comme l'illustrent la surface de ses villosités intestinales et celle des alvéoles pulmonaires. Ce que fait l'arbres à l'extérieur, l'homme l'intègre dans des processus intérieurs.

Des pieds à la tête, en passant par le tronc, nous parlons de l'arbre comme d'un corps humain. Au niveau du langage, les mêmes mots s'appliquent à l'arbre et à l'homme : le pied, le coeur, les yeux, la moelle, le tronc. Le tronc, lieu où circule la sève, est le point de rencontre entre le haut et le bas. La circulation de la sève rappelle celle du sang ou plutôt celle de la lymphe, de même couleur.

Les racines sont en analogie avec les jambes, les pieds, le monde minéral. Comme l'arbre, l'homme possède ses racines et sans elles, il est dépourvu d'identité.

Les termes nerfs et nervures des feuilles rapprochent l'homme de l'arbre, ce qui n'est pas sans évoquer l'analogie qui existe entre la structure concentrique des cernes du tronc et celle de la gaine de myéline qui entoure la cellule nerveuse. Les neurons, avec leurs ramifications dendritiques, sont structurées comme un arbre, ce dernier est comparable à une gigantesque prise de terre nerveuse. Par le contact de l'arbre, l'être humain se reconnecte à la terre au sens propre et énergétique !


L'écorce intervient dans la description anatomique du cerveau sous forme de membrane corticale. Rappelons que l'arbre de vie désigne le cervelet (responsable de la coordination des mouvements), dont la coupe anatomique transversale permet de distinguer un dessin foliacé arborescent, comparable aux feuille de thuyas. De plus, sa coupe longitudinale ressemble à celle du bourgeon de chêne.

L'écorce est l'analogie de fonction avec la peau, raison pour laquelle les écorces sont souvent employées dans les problèmes de peau.


Les chevilles, faites de bois très dur, servant à relier deux pièces de bois, se trouvent en analogie de fonction avec la clavicule du corps humains (cheville se dit clavicula)


Notre flore intestinale agit comme un véritable composteur de la matière organique ingérée, pour en extraire la quintessence sous forme de chyle intestinal.

Tant chez l'arbre que chez l'humain, interviennent des bactéries et champignons pour dégrader la matière organique et la mettre à disposition de l'organisme. Il y a donc analogie entre les deux fonctions : l'humus végétal et notre chyle intestinal.


Entre l'homme et l'arbre, existent de nombreuses analogies multi-dimensionnelles. L'arbre représente une forme d'écriture de la nature ; il est au monde végétal ce que l'être humain est au monde animal. l'un de leur point commun semble être un lien avec le côté spirituel, raison pour laquelle on parle de de l'arbre vert et de l'homme vert, c'est à dire l'homme spirituel, celui qui a intégré sa dimension divine.


Ainsi il existe un parallélisme entre la couronne de l'arbre (décrivant l'ensemble des branchages au dessus du tronc) et la couronne royale qui symbolise l'homme-roi, celui qui a rejoint sa royauté (intérieure), son unité : c'est l'homme couronné, l'homme spirituel, l'homme véritable.





Sources

Philippe Andrianne, traité de gemmothérapie





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"Je ne suis pas médecin, je ne détermine aucun diagnostic, mes services, non médicaux, demeurent de l'accompagnement de bien-être, ils n'interviennent en aucun cas dans le déroulement des traitements allopathiques."

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