top of page

Du Spirituel dans l'Art...


"La Vierge et l'Enfant" - tableau de Raphaël



L'homme d'aujourd'hui n'a qu'une conception sombre de ces idées anciennes concernant les relations intérieures entre sagesse et santé, entre science et art de guérison ; et ce sera la tâche du mouvement anthroposophique d'orienter une fois de plus l'humanité vers cette conception du spirituel à travers quelle sagesse et l'art de la guérison seront à nouveau mis en lien étroit.


Il rappelle cette personnalité ancienne dont on nous a rappelé quand on a regardé la photo de la Madone et de l'enfant, telle qu'elle a été peinte par Raphaël.

Elle nous rappelle Isis avec l'enfant Horus, la déesse sur laquelle on a inscrit les mots :

"JE SUIS, qui était, qui est, qui le fera sois ; mon voile qu'aucun mortel ne peut lever."

Cette déesse était mystérieusement liée à l'art de la guérison ; elle était considérée comme l'enseignante du sacerdoce égyptien à cet égard.

Il y a une déclaration remarquable qui nous ramène aux tout premiers âges de l'Antiquité qui montre comment Isis s'intéressait particulièrement à la santé de l'humanité au moment où elle était placée parmi les mortels.


Nous devons maintenant esquisser en quelques mots et porter devant vos âmes la nature du sommeil du temple, qui était l'un des remèdes utilisés par les prêtres d'Égypte.

Quiconque avait subi une perte de santé de quelque façon que ce soit à cette époque n'était pas traité en règle générale avec des remèdes externes ; il n'y en avait que quelques-uns et ils étaient rarement utilisés.

Dans la plupart des cas, les souffrants ont été emmenés au temple et ils ont été mis dans une sorte de sommeil.

Ce n'était pas un sommeil ordinaire, mais une sorte de sommeil somnambuliste qui était si intensifié que le patient est devenu capable de faire non seulement des rêves chaotiques mais de voir des visions ordonnées.

Pendant ce sommeil, le patient perçut des formes éthériques dans le monde spirituel, et les prêtres sages ont compris l'art d'influencer ces images éthériques qui passaient avant le dormeur ; ils pouvaient les contrôler et les guider...


Dans l'élévation de soi à ce qui était spirituel, il y avait, dans l'antiquité, un élément de guérison, et il serait bien que l'homme réapprenne à comprendre cela, car il comprendrait alors la grande mission du mouvement anthroposophique, qui est de conduire l'homme vers le haut au monde spirituel, afin qu'il puisse à nouveau entrer dans ces mondes dont il est descendu.

Il est vrai qu'à l'avenir, les gens ne seront pas mis dans une condition somnambuliste.

La conscience de soi sera pleinement maintenue, quand même, des forces spirituelles fortes deviendront actives chez l'homme, et la possession de la sagesse et de la vision des mondes supérieurs sera alors capable d'agir sur la nature humaine pour s'harmoniser et guérir.


Aujourd'hui cette connexion entre la spiritualité et l'art de guérison est cachée, ceux qui ne sont pas initiés dans la sagesse profonde des mystères ne peuvent pas discerner la connexion, ils ne peuvent même pas observer les faits plus subtils qui les confrontent.

Ceux qui regardent plus en profondeur savent quelles conditions intérieures profondes peut dépendre un cas de guérison.

Supposons par exemple qu'une certaine maladie arrive à une personne et qu'elle ait une cause intérieure, pas une fracture de l'os de la cuisse ou un désordre de l'estomac, car ce sont des causes externes.

Quiconque souhaite aller profondément dans cette affaire trouvera très bientôt que dans le cas d'une personne qui s'occupe beaucoup d'idées mathématiques les conditions de santé sont très différentes du cas d'une autre personne qui ne s'occupe pas de telles choses.

Ce fait montre du lien remarquable entre la vie mentale d'une personne et l'état de santé extérieure.

Ce n'est pas, bien sûr, comme si la pensée mathématique avait guéri l'homme...

La science spirituelle se révélera à nouveau être un grand remède universel, comme elle était auparavant entre les mains des prêtres égyptiens ; à cette époque, toutefois, elle nécessitait la suppression de l'ego, comme dans le sommeil du temple.


LA CONCEPTION SPIRITUELLE du monde EST UNE CONCEPTION CURATIVE.


Quand Isis n'était plus la compagne visible de l'humanité, lorsqu'elle a été retirée dans le cercle des dieux, elle a continué à s'intéresser à la santé de l'homme du monde spirituel ainsi disaient les prêtres - et quand une personne a été élevée à la vision de ces formes anciennes d'une manière anormale, comme dans le sommeil du temple, l'Isis en photo agissait encore curativement sur lui.

Elle est ce principe chez l'homme qui était présent en lui avant qu'il ne reçoive sa couverture mortelle.

SON voile n'a pas levé de mortel, car elle est la forme qui était là quand la mort n'était pas encore venue au monde.

Elle est la SEULE ENCINÉE DANS L'ÉTERNEL ; elle est le grand PRINCIPE DE GUÉRISON auquel l'humanité atteindra encore, lorsqu'elle se mettra à nouveau dans la sagesse spirituelle.


Nous voyons ce qu'il en reste dans le merveilleux symbole de la Vierge Mère avec l'enfant ; Parlant du point de vue de la science spirituelle nous disons avec insistance que nous le voyons dans de nombreuses images de la Madone.

Nous affirmons que ces images ont un effet curatif ; car, dans les limites qui ont été discutées, une image de la Madone est un moyen de guérison.

Quand elle est vue et étudiée de telle manière qu'elle ait un effet après sur l'âme humaine, quand cette âme humaine peut rêver pendant le sommeil de la photo de Madone, elle possède alors un pouvoir de guérison encore aujourd'hui.


RUDOLF STEINER

5 août 1908, Univers de Stuttgart, Terre et Homme https://rsarchive.org/.../English/HC1931/19080805p01.html



"Isis et Horus"

















2 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page